On y est...
Voila, après 1 mois intensif d'écoute répétée avant même que l'album ne soit sorti, je peux l'affirmer :
Totems Flare est une bombe. La perle de toutes les perles. Le summum Warp. Le plus aboutis de tous les travaux entrepris par mon nouvel artiste préféré :
Clark !
Mes stats Last.FM en témoigneront :
http://www.lastfm.fr/user/Slaj91/charts?rangetype=3month&subtype=artistsVoila, c'est dit.
Totems Flare est une perle, tant en terme de qualité que de variété. On a de tout style, on a une qualité sonore inégalée, des générateurs, des synthés, des samples peaufinés jusqu'à l'apothéose, nous menant à l'extase.
On a un
Outside Plume introductif qui sonne très Kraftwerk, limite proche de la plus électronique des productions de Boards of Canada, associant synthés et divagations aigües incessantes aux percussions très groovies et percutantes, entrant lors du final dans une valse, dans une furie, dans une folie structurelle rarement entendu même chez Clark...
Survient le fameux
Growls Garden, je n'vais pas me répéter, tout est dit
ICIS'enchaine un morceau très inattendu de ma part,
Rainbow Voodoo, rappelant les partitions déjà utilisées pour Frau Wav (Brief Fling), la version de Throttle Furniture, retravaillées et sur lesquelles viennent s'ajouter très somptueusement de nouveaux chants dont Clark fait l'éloge par la simple utilisation (= comprendre qu'on ne peut en dire que du bien). Le rythme et les percussions sont d'une qualité indéniable et on danserait presque sur ce morceau très joyeusement motivant ! Un semblant du thème de Transformers dans la partition... Suis je le seul à l'évoquer ?
"One... Spy... Dat... Four"... Du moins ce sont les paroles que je comprends lors de l'enchainement du 3e titre vers le 4e, changeant totalement de registre. Le tempo plus posé et la partie instrumentale plus simpliste, on en regrettera pas moins la maitrise parfaite et le non manque de variation tout au long de la track... "
Look Into the Heart Now... Look into the heart now to program" (= encore une fois, ce sont les paroles que j'entends, difficile de confirmer !). Ça sonne très 8bit, très Boards of Canada aussi en fait, voire Aphex Twin.
La French Touch n'a cas bien se tenir : Voici venir
Luxman Furs ! Dès le début, on en bave. La puissance du tambour-de-pied s'illustre de manière phénoménale, associée à un discret petit pizzicato électronique annonçant déjà la couleur du morceau : Les mélodies inquiétantes en veux tu en voila ! Grosse surprise pour ce morceau comme pour le suivant : Un changement total de rythme en plein milieu du dit chef d'oeuvre pour se rapprocher de celui de la 3e track. Quelque chose rappelant Speezy Gonzales courant cette fois pour sauver ridiculement sa peau. Et on adore ! Qui a parlé de Bip Bip et Coyote ?! Bon sujet d'enchainement...
La frustration, la démotivation, le soulage complet : Tels sont les maitres mots de l'entrée de
Totem Crackerjack, le morceau le plus édifiant de l'édifice ! Pourquoi ? Bon dieu, écoutez ! Écoutez les différentes étapes de ce morceau s'enchainer comme ci de rien n'était alors qu'elles se différencient de plus en plus en progressant ! Ressentez la frustration de ne pouvoir mettre le doigt sur l'émotion fournie par ce morceau, tellement elle est conséquente ! Dansez sur cette illustre augmentation du tempo qui vous donnera envie de taper des pieds comme un fou pour ne serait-ce qu'imiter physiquement ce qu'auditivement le morceau crache ! Vivez la descente du morceau vers un rythme plus Hip Hop mais une sono toujours aussi décalée, made in Warp ! Pleurez le final qui s'enchaine parfaitement avec le morceau suivant...
Future Daniel représente la rencontre d'un Chemical Brothers avec Boards of Canada, c'est pour dire ! Associant rythmes Underground et mélodies enfantines, ce mythe vous rendra nostalgique... Ou pas, après tout, chacun y voit ce qu'il veut, le morceau parle bien d'avenir après tout.
Oh,
Primary Balloon Landing, une perle instrumentale, un ensemble de radios, de violons, de nappes et de synthés décidemment trop proche de Boards of ! (il faut que j'arrête de citer ce groupe, on va finir par croire que tout ce que fait Clark de bon n'est que pale copie de ce que eux font !)
Talis, oh mon dieu, est ce du Clark ? Je ne saurais comment décrire ce morceau, mis à part en évoquant la divine bonté d'une mère berçant son enfant...
Suns of Temper est le joyaux de l'album, faisant clairement de l'ombre à son partenaire Totem Crackjack... Pas de doute possible, on est bien en train d'écouter l'évolution électronique de la musique d'aujourd'hui... Suns of Temper est l'allégorie de l'ensemble de l'album ! De par mon habitude de mettre un temps considérable avant de supporter l'écoute de nouvelles productions, même venant de mes groupes favoris (surtout venant de ces groupes ci en fait, je vous redirige vers Autechre xD), celle ci en a été l'exemple parfait. La saturation omniprésente en est peut être la cause... Je ne saurais vous dire aujourd'hui car j'en apprécie toute la splendeur à l'heure où j'écris ces lignes. C'est simple : On a une partition à la basse de fond irréprochable, une utilisation de samples de gros klaxonnes d'une harmonie déroutante et un rythme en première partie très stimulant. S'enchaine la seconde partie, plongeant dans les entrailles du plus triste des astres lumineux, un long râle solaire appuyé par une voix symphonique vous expliquant très simplement votre situation "Suffering (Slide away ?) to the breaking chemical...", par une suite de cliquetis aigües peu distinguables mais tout de même audibles et par une série de notes soufflées de toutes parts, illustrant une lenteur des plus déroutantes...
Le chef d'œuvre se meurt amicalement à travers une ridicule petite piste acoustique arborant l'aspect d'un solo de corde nous plaçant dans la vue de la caméra faisant l'état des lieux après la fin du monde :
Absence totale de signe de vie sur des années lumières à la ronde, les planètes et leur écosystème restant pourtant intact... Édifiant...