j'ai finit par faire un classement assez aléatoire car les albums sont tous assez différents donc c'est dur de mettre Portishead aux côté d'Ellen Alien ^^
j'ai fait une chronique pour chaque album (je posterais surement ses chroniques dans les topics de chaque artistes aussi)
1. Autechre – Quaristice [Warp Records / 3 mars 2008]Evidemment ce n’est pas utile de vous dire à quel point j’attendais le nouvel album de mon duo préféré. Bon ce disque c’est dur pour moi de le décrire étant un fan obsessionnel d’Autechre…
Ae après avoir débuté leur carrière dans la cour de l’electronica léchée et mélancolique (Amber, Tri Repetae) s’est peu à peu aventuré vers l’expérimentation sonore la plus ardue larguant une bonne partie de la scène électronique derrière eux et prenant une longueur d’avance assez conséquente (Confield est là pour le rappeler à tout le monde). Depuis le 3ème millénaire nos deux compère se sont donc éclatés sur leurs machines pour en faire sortir le jus primaire, une musique complexe au premier abord froid et difficile mais qui avec un peu de recul nous balance une myriade d’émotions. N’essayé pas de décortiqué la musique d’Autechre, vous n’y arriverez pas, trop compliqué.
Sur Quaristice le groupe clôt un chapitre, sur cet album Ae à atteint son but, une musique intelligente régentée par les machines mais capable de toucher cette partie du cerveau humain qui met de l’ordre dans nos émotions.
Les morceaux sont construits intelligemment comme d’habitude mais sont plus faciles d’accès que sur leurs précédents albums. L’album est tout aussi maitrisé que les précédents, l’un des plus cohérent même. Certains morceaux sont un chao mécanique digne de leur derniers travaux, d’autre sont totalement ancré dans la mouvance ambiant/idm qu’ils avaient par le passé expérimenté. Et ça fait plaisir de voir qu’ils n’ont rien perdu de leur mélancolie, de leur candeur même. Ont les croyait prisonniers de leurs machines à échafaudé des formules mathématiques capables de créé les sons qu’ils avaient en tête.
Il se dégage de l’album une impression de retenue, on connait assez nos deux compères pour savoir qu’ils affectionnent une musique pleine de vitesse, de contre pied et d’explosivité. Or là, tout est question de nuance, de mélodies affinées, d’ambiance glauque, froide, warpienne.
Chaque son est à sa place, chaque bleep, chaque nappe est mis en avant un peu à la manière dont était construit Tri Repetae.
Quaristice est un album IDM nouvelle génération, Autechre à digéré toute sa discographie passée, c’est une musique arythmique et mathématique mais qui est sans aucun doute ordonnée par cette constante recherche de spiritualité.
La musique électronique d’Autechre provoque des sensations, des émotions que l’ont ne ressent qu’à l’écoute de leur musique, c’est une constante qui se retrouve dans chacun de leur albums depuis leur début sur Incunabula jusqu’à Quaristice. Ils ont sut incorporer à leur musique une aura particulière reconnaissable parmi mille. Pour ce dernier il est important de préciser que Sean et Rob on voulut redonner plus d’éclat à cette philosophie particulière en créant des morceaux plus directs.
Comme si Sean et Rob insufflait dans chaque son un message cognitif, certains provoquant le dégout et la gêne, d’autre la mélancolie, la tristesse ou la mélancolie. C’est ce mélange qui fait que chacun ressent la musique d’Autechre différemment mais qui à chaque album agit toujours aussi efficacement.
2. Hecq - Night Falls [Hymen Records / 16 avril 2008]Ben Lukas Boysen alias Hecq ne s’est pas contenté de sortir uns des meilleurs albums de 2007 (0000, electronica/dark/expérimental), il revient encore cette année avec un nouvel album sur lequel il change d’orientation. Night Falls est bien évidemment un album Ambiant, le titre n’aurait pas pu être mieux choisit.
Bon ont va pas y aller par quatre chemins, Hecq sort encore uns fois un album d’une qualité époustouflante. L’ambiant est un genre peu présent dans les bacs depuis plusieurs années, à tort. Il nous livre ici un album très sombre et froid. Les morceaux sont basé sur une succecions de nappes qui monte et descende, accompagnés ça et là de grésillements inquiétants, de voies sorties d’outre tombe.
Night Falls est un album dense et compacte, l’ambiance est tellement noire, intense que l’ont ne peut pas rester indifférent. C’est un véritable voyage au bout de la nuit qui prend aux trippes, c’est une expérience avant tout sensorielle. Tout au long de l’album il y a comme une sorte de bruit sourd très basse fréquence qui met en place un décor froid et glauque propice à la torpeur et au malaise.
Je n’avais jamais entendu une musique si profonde, mais pas profonde comme peut l’être Substrata de Biosphere, là c’est plus intime encore, c’est comme si cet album faisait ressortir nos peurs et cauchemars, après l’écoute on se sent libéré d’un poids, on se sent plus vivant.
3. The Black Dog - Radio Scarecrow [Soma / 31 Mars 2008]Le groupe, emblème de l’intelligent Techno dans les 90’s, revient avec un nouvel album profondément encré dans ce genre, l’IDM.
Il nous prouve avec cet album que le genre est encore d’actualité, les sons utilisés sont deep et âpres mais pas mécanique. Il règne tout au long de l’album une petite mélancolie qui nous fait instinctivement pensé aux grandes heures de l’electronica dans la première moitié des 90’s. C’est la grande force de cet album, il innove tout en gardant la marque de fabrique du groupe. TBD développe une musique mélodieuse et groovy toujours influencée par la techno originelle de Détroit.
Assurément uns des meilleurs albums de The Black Dog, un futur classique !
4. Portishead – Third [Universal Island Records / 25 avril 2008]C’est peut dire que cet album à été attendu ! Après 10ans d’absence depuis leur dernier album en 1997, le groupe n’avait donné signe de vie. On commençait à croire que jamais plus on ne vibrerait sur cette musique si mélancolique et empreinte d’émotion !
Les revoilà donc avec Third. Comme attendu le fameux spleen recouvre toujours leur musique, leur marque de fabrique. Mais là où ils font fort c’est dans l’ouverture des sonorités. Les percussions, la batterie est très présente, les guitares/synthé plus appuyés. Ce qui rend le tout plus énergique, plus brut.
On remarquera les influences immédiate du rock psyché des 70’s et du Krautrock (des groupe comme Grauzone ou Suicide).
Beth Gibbons chante toujours merveilleusement bien, cette fameuse voie pleine de souffrance et de gravité qui donne aux morceaux ce côté parfois apocalyptique.
Avec cet album le groupe montre qu’il n’a rien perdu de son génie, les accords et la musicalité générale sont époustouflants ! Third n’a rien à envié au reste de leur discographie, même si bien sur on ne pourra pas le comparer au mythique Dummy sortit il y a maintenant 14 ans.
5. Murcof – The Versailles Sessions [Leaf / octobre 2008]Après Cosmos sortit l’an dernier, Murcof revient en 2008 avec un nouvel objet que beaucoup vont adorer ! Il s’agit là d’une performance live réalisée à l’occasion des Grandes Eaux Nocturnes (un festival de musiques actuelles qui allie aussi lumières et jeux d’eau).
Pour cette occasion, Fernando à composé 6 titres pour un orchestre baroque du 17ème siècle tout en prenant soin d’y ajouté sa patte si reconnaissable.
Il tire pleinnement partit des sonorités exceptionnelles des différents instruments (violon, flute, harpe, mezzo soprano) pour composer des titres très ‘dramatique’ et onirique. Il insère quelques nappes très sombre comme il sait si bien le faire, accompagnés aussi des sons plus électronique mais qui reste très discret.
Le titre Lully’s « Turquerie » As Interpreted by An Advanced Script est l’exemple parfait d’un morceau mêlant les instruments acoustique joué en live et la production électronique de studio. Certains passages sont absolument à coupé le souffle, cette musique collerait parfaitement à un thriller moyenâgeux. De pur moment d’angoisse, c’est juste ahurissant !
Un album très original qui nous prouve encore une fois que la musique électronique peut parfaitement se mêler à des genres plus acoustiques.
6. Shed - Shedding The Past [Ostgut Tonträger / 1 septembre 2008]Shed nous livre là un album techno qui, fait exceptionnel ces temps ci, ne porte à première vu aucune forme de hype ou d’influence directe de la scène actuelle (villalobos, borrato…).
L’homme est ingénieur du son de son état (Allemagne on s’en se serait douté), il a donc une culture musicale assez exceptionnelle, et ça se ressent énormément, cet homme aime la musique.
Sa techno est tento deep et fraiche influencée par les musiciens de Détroit, tantôt minimal et froide à la manière d’un Plastikman (sur Flat Axe). Mais il ne s’arrête pas là, il revisite le dubstep sur ITHAW et s’autorise même quelques ballades downtempo géniales sur Slow Motion Replay, Waved Mind ou encore Ostrich-Mountain-Square.
Un talent pareil n’est pas donné à tout le monde, cet album est d’une richesse démesurée, c’est vraiment kiffant d’écouter un album aussi bien produit encore plus quand on y croise tant de sons différents.
7. Muting The Noise [Innervisions 9 juin 2008]Encore un album estampillée Ambiant. Enfin plutôt une compilation, sortit sur l’excellent label Innervisions Recording.
Sur cette compile plutôt inattendue ont retrouve en effet des artistes plutôt habitués à composer des morceaux House /Techno organiques et élégants comme Ame, Henrik Schwarz, I-Cube…
D’après le spitch provenant d’uns des managers du label, c’est à Tokyo ville ultra moderne et hyperactive que l’idée est venue de sortir une compilation chill out, avec des morceaux calmes et ambiant qui contraste avec l’ambiance de cette ville.
La force de cette compile vient du fait que chaque morceau a une identité personnelle très marquée. Chaque artiste a essayé de montré comment l’ambiant musique sonnait pour lui. Au passage, on retrouve Klaus Schulze, uns des visionnaires du Genre pour un morceau de 18 minutes pour le moins épique, avec des montées hallucinantes.
Je dirais que ce disque pourrait facilement devenir le Artificial Intelligence des années 2000.
8. Sascha Funke – Mango [BPitch Control / 11 février 2008]Cet album est peu être celui qui marque un tournant dans la techno made in Germany. Sasha Funke décide de montrer au monde que la techno dite minimale peut s’émancipée et pas seulement ce contenter de balancer des boucles à tour larigot. Ici ça groove, c’est chaud, les mélodies sont très ‘pop’.
La guitare intervient sur certains morceaux, sur d’autre un beat puissant est allié à un piano, très deep house made in Chicago.
Un album complet qui montre toute l’étendue du talent de Funke. Impossible de se retenir de bouger sur Double Checked ou de s’évader dans nos pensées sur Chemin des figons.
9.Ellen Allien – Sool [BPitch Control / 26 mai 2008]Tout le monde connait la berlinette, je n’avais jamais écouté sa musique avant mais je savais bien sur qu’elle jouait dans la cour minimale allemande. Je partais donc avec un apriori "je vais me taper un album minimal déjà entendu mille fois… ".
Et bien quelle surprise dès le premier track quand j’ai eu à faire à un morceau plutôt downtempo très bien foutu ! Elle y explore l’ambiant et les expérimentations en tout genre avec un talent fou ! Chaque morceau est très élaboré parfois très compliqué même !
L’album s’écoute avec beaucoup de plaisir car beaucoup d’ambiances différentes sont expérimentées. Parfais à écouter tranquillement au casque ou simplement en fond sonore dans le salon.
Il est suffisamment dense pour qu’à chaque écoute on y découvre de nouveaux sons, de nouveaux interstices. A conseiller vraiment !
10. Subheim – Approach [Tympanik Audio / 14 marrs 2008]Un album qui regorge de pépites IDM/Ambiant ! A la première écoute l’ambiance générale plutôt austère peu paraitre incongrue mais à la seconde on s’aperçoit que l’album est très jouissif !
Les tracks sont construit d’une manière assez particulière, avec des beats typique electronica, des bidouillages électronique et surtout des envolées au piano à tomber par terre ! Ce type connait ses classiques.
Il s’y dégage une certaines dramaturgie avec des influences très cinématographique, les morceaux ont de grande montées, avec des voies très présentes (les voies amène une intensité aux morceaux un peu comme dans ceux de Murcof) et des sons parfois orientaux qui amène ce côté "voyage en terre inconnue".
voilà je vous laisse mettre vos favoris